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nipeg une succursale de son bureau de Montréal, avait ouvert la voie dès 1884. Les autres ne vinrent que longtemps après, au début de ce siècle : la Compagnie Foncière du Manitoba, à Winnipeg, fondée par M. de la Giclais ; la Société immobilière des Fermes canadiennes, œuvre du Dr Nové-Josserand, qui devait être absorbée par la précédente ; la Caisse Hypothécaire Canadienne, au capital de 10 millions de francs, sous la présidence de Jean Buffet, avec siège social à Paris et siège d’exploitation à Winnipeg, qui ne tarda pas à se fusionner avec le Crédit Foncier ; le Syndicat Immobilier, de Vancouver ; La Société Générale, à Winnipeg, succursale du bureau de Montréal. Cette dernière est la seule qui a survécu, avec le Crédit Foncier et la Compagnie Foncière du Manitoba, toujours dirigée par son fondateur. Quant à la Compagnie agricole et foncière du Lac Wakaw, elle ne devait être définitivement constituée qu’une fois le capital entièrement souscrit. La guerre fut sans doute le principal obstacle à sa réalisation.

Wakaw eut au moins un colon français, le Parisien E. Rayne. Très cultivé et possédant une fine plume, il collabora au Patriote de l’Ouest sous le pseudonyme de Marin Gouin.[1]

  1. Jules Le Chevalier, O.M.I., Batoche, Montréal, 1941.

    Donation Frémont, Les Secrétaires de Riel, Montréal, 1953.

    Jean Lionnet, Chez les Français du Canada, Paris, 1908.