Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/150

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dèles, écuries, il y a même un four à chaux qu’on exploite, un moulin à vent qui fonctionne, etc. Il ne manque que les salles de théâtre et de gymnastique dont est doté l’asile Saint-Yon.

De coquets pavillons, construits en briques de différentes couleurs et ressemblant à de minuscules villas mauresques, sont réservés aux malades des classes supérieures. Là les malheureux aliénés sont absolument chez eux, ils ont à leur service particulier un ou deux gardiens, et l’on peut affirmer que tout ce que l’imagination humaine est capable d’inventer pour atténuer les effets de la triste maladie, est mis en pratique.

Tel est Quatre-Mares, qui occupe comme superficie un peu plus de la moitié de cette ville des fous.

Saint-Yon possède des bâtiments plus vastes, plus nombreux, mieux aménagés, des jardins splendides et cependant, l’impression qu’on en rapporte est plus pénible. Il y a, en effet, quelque chose de plus émouvant encore que la folie de l’homme : celle de la femme.

Il y a plus de 1,220 femmes à Saint-Yon.

Qu’on se représente cette réunion effrayante