Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/156

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descendre de l’éléphant blanc sur lequel je suis assise, comme reine de Siam. »

Il arrive aussi, et c’est là un fait qui ne se présente pas seulement à l’asile, que quelque interprète, frappée d’émotion en paraissant sur les planches, et en se sentant regardée par la foule des spectateurs, oublie complétement son rôle et se couvre le visage de sa robe, ou bien encore enfonce sa tête dans les profondeurs d’un canapé d’où l’on a toutes les peines du monde à l’arracher.

À peu de distance du théâtre se trouve la salle de gymnastique, construite sur le même plan. C’est le professeur du lycée Corneille qui donne des leçons aux pensionnaires de Saint-Yon. Les hommes ont des travaux manuels fatigans auxquels ils se livrent pendant la journée et qui remplacent avantageusement peut-être les anneaux et le trapèze. Pour les femmes, on est obligé d’avoir recours aux inventions d’Eugene Paz et aux autres appareils. Les malades s’adonnent volontiers a ces exercices, les enfans, les jeunes filles surtout.

Quelques-unes sont d’une adresse peu commune et exécutent des tours qu’un saltimbanque ne dédaignerait pas. Signalons cependant une aversion profonde pour une plate-forme assez large, que l’on n’atteint