Aller au contenu

Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’en gravissant une dizaine de marches. Elles appellent cela « la guillotine » et s’imaginent qu’on va les exécuter.

Pour une population aussi nombreuse, tous les services de l’établissement prennent des proportions énormes. C’est ainsi que les salles de bains et d’hydrothérapie occupent l’emplacement d’une maison entière. Là, l’aménagement est remarquable à tous égards. C’est un bain modèle. Au milieu du local une vaste piscine pouvant contenir une soixantaine de personnes ; de la sorte, et avec les appareils de douches et les rangées de baignoires, tous les habitants de Saint-Yon passent deux fois par semaine une heure dans l’eau.

Autre détail intéressant : la buanderie de Saint-Yon lave et sèche par jour plus de six cents draps. Quelle est la blanchisserie qui peut en faire autant ?

Nous avons dit qu’il y avait quelque chose de plus horrible que la folie de l’homme : celle de la femme. Qu’on parcoure rapidement les cours et les salles, et l’impression qu’on en rapportera sera plus triste, plus tenace que celle qu’on éprouve en quittant Quatre-Mares. Ceci n’est qu’un effet de l’ima-