partagés en plusieurs groupes : Il y a les habitués des assommoirs de la rue du Pont-de-l’Arquet, de la rue des Arpens, de la rue de la Savonnerie. Ces derniers, nous en avons parlé déjà. Ce sont là les trois principales voies fréquentées par les « amateurs. »
Il est dix heures du soir, les maisons de la rue Eau-de-Robec se profilent noires, traçant une ligne de zigzags. Le col relevé, les mains dans les poches, un sergent de ville se promène mélancoliquement sur le petit carrefour formé par la jonction des rues Eau-de-Robec et du Pont-de-l’Arquet. À quelques pas de lui, un établissement mal éclairé, carreaux brouillés, à travers lesquels on aperçoit des ombres fantastiques qui s’agitent ; des profils barbus, des visières de casquettes jetées sur le derrière de la tête. On distingue une sourde rumeur. La porte s’ouvre, un « client » sort ; on entend alors un bruit de voix qui chantent, qui crient ; on entend des éclats de rire et des plaintes ; le vacarme des discussions avinées se mêle aux lazzis grossiers, aux jurons ronflans. On aperçoit, comme en vision, des bras qui se lèvent, des visages de femme, horribles, por-