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Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/313

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vie, chez sa mère, qui demeurait dans une des maisons de l’entrée de la rue de Bapeaume, près de la barrière du Havre.

C’est en ce travestissement de guerrier pacifique que nous le représente un dessin de Polyclès Langlois (collection Pelay), qui a été gravé, et dont la popularité fut telle, qu’on le reproduisit sur les enveloppes des bâtons de sucre de pomme. De Petit-Jean, il existe aussi une très belle lithographie, datée de 1823, et signée d’Eust. Bérat. Le joyeux dessinateur rouennais a encore reproduit Petit-Jean, vu de dos, dans un croquis à la plume, paru en 1847, dans une planche du journal le Sylphe, lithographiée chez Perruche.

Un autre type disparu, qui fut célèbre pendant de longues années, de 1825 à 1855 environ, est le Marchand de mouron. C’était aussi une sorte d’idiot, du nom de Pimort, né en 1809, cachant sous une physionomie hébétée un abrutissement cynique et crapuleux ; la hotte sur le dos, les paniers au bras, remplis de verdurette, coiffé d’un vieux chapeau mou, les