Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/318

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ces jolis dessins de la Semaine comique, a croqué alertement le Marchand de balais dans une série de types rouennais. On l’y rencontre au milieu des Quatorze-Sous, auprès de la femme hydropique, du petit nain, coiffé d’une calotte de velours à gland d’or, et il semble, en le voyant, qu’il va se mettre à crier :

Balais, balais.
En hiver comme été
Toujours des balais !

Cette collection de grotesques serait incomplète si nous ne rappelions le souvenir de la femme-homme Bardou, toujours affublée d’un costume masculin, vers 1845, des Laumonier père et fils, deux simples d’esprit, courant les rues, et d’un autre pauvre niais, Gautier, qui vivait vers 1840, et qui passait son temps à affuter un vieux couteau sur toutes les bornes.

Avec les vieilles rues et les carrefours sont disparus les endroits propices aux rassemblements populaires, où opéraient les orateurs et les poètes