Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/340

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marchande de lacets, lançant avec une désinvolture alerte sur un motif de chanson son appel au chaland : « Il y a trois aiguilles à coudre, une aiguille à passer la laine, un cure-oreilles, un cure-dents, un passe-lacets, une épingle en or, les huit articles pour un sou et la planète pardessus tout. » Voici le marchand de mouchoirs, le petit nain de la rue Beffroy, que Parelle dans une lithographie (collection Pelay) a représenté avec sa veste courte de gros drap, enserrant son torse énorme, son bonnet de coton incliné sur l’oreille ; Deschamps, car il s’appelait ainsi, avait la réputation de rouer de coups son épouse Mme Deschamps, et pour être plus à l’aise dans cette opération conjugale, il montait, dit-on, sur son comptoir ; Voici encore l’huissier Fennebray, en tenue de recors, long et sec comme un protêt, en culotte courte, chapeau long et en accordéon, sabots fendus et tenus avec des ficelles : d’une avarice sordide on lui prête dans le dessin qui reproduit son type décharné, ces mots caractéristiques : « Je vous salue…, je passais