Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/362

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seur des confréries normandes, des farces des Conards ou des Goliards, semble renaître, approprié à la satire au gros sel des évènements contemporains. Le patriote qu’il est lui fait trouver souvent, lorsqu’il parle des Bourbons, des saillies amusantes. Il fallait, parait-il, entendre le ton de la réponse de Gringalet à Gilotin, quand celui-ci lui demandait, narquoisement, ce qu’il aimait mieux de deux sous ou de six blancs ? — Deux sous, deux sous ! De quels applaudissements n’était point saluée cette scène de parade, improvisée un beau jour à la foire Saint-Romain.

GILOTIN. — Eh bien, Gringalet, tu as l’sac !

GRINGALET (avec un énorme sac). — Oui patron, mais vous ne savez pas ce qu’il y a dedans.

GILOTIN. — Montre-le donc ? C’est donc bien extraordinaire.

GRINGALET. — Oh ! oui, patron, mais je ne peux pas le montrer, c’est trop beau ! Vous ne pouvez pas vous figurer ce que c’est.

GILOTIN. — Allons, coquin ! Dis nous vite ton secret !