Page:Fraigneau - Rouen Bizarre.djvu/365

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sous des titres fabuleux et du plus sanglant mélodramatique des pièces que ces acteurs composent ou défigurent comme il leur plaît en les jouant. Le balcon est celui qui sert au fameux Gringalet, de rouennaise mémoire, paillasse de père en fils. »

C’est cette description et ces renseignements erronés qui amenèrent une réponse curieuse et fort spirituelle de Gringalet, sous le titre Épître au Censeur, 14 janvier 1845, lettre adressée à Nathanaël (Octave Ferré) qui ne put paraître, le journal en butte à des poursuites judiciaires ayant dû cesser de paraître. Elle fut publiée après sa mort par Hyacinthe Leliévre, et reproduite dans la Chronique de Rouen. (13 et 16 juillet 1871.)

La trop grande confiance qu’avait Gringalet dit un de ses biographes, son peu d’ordre dans ses affaires qu’il avait confiées à des agents infidèles, causa sa ruine. Après avoir transporté son théâtre dans la salle des Deux-Colonnes, à Sotteville, il fut bientôt réduit à l’indigence et dut vendre des chansons sur la voie pu-