tes, et ne pense pas les éteindre ; mais il a tiré les volets, soigneusement clos toutes les issues, et créé cette obscurité artificielle et propice où son ignominie se complaît.
POLYDOXE. — Qu’on brise les volets et les portes !…
EUDOXE. — Prisonnier de son vice, aveuglé par lui, il refuserait de s’évader, il s’en déclarerait incapable et, peut-être, en effet, le serait-il…
POLYDOXE. — Et ce malheureux vous trouve impitoyable ?
EUDOXE. — Il refuserait aussi ma pitié. Nous apitoyer, fi donc ! Il prétend à nous étonner, à nous inspirer, sinon une obscure envie, un mélange de stupeur, d’épouvante, et, malgré tout, — mais oui, tout au fond de nous, — une admiration secrète…
POLYDOXE. — Vous lui tenez rigueur et le punissez de vous prêter des sentiments conformes à ses propres aspirations.
EUDOXE. — Je lui en veux pour son aplomb et pour son manque de vergogne ; je lui en veux, car cela est humiliant pour les autres hommes, de croire qu’il peut toujours compter sur leur sympathie complice, et leur tacite encouragement.
POLYDOXE. — Que la luxure, au cœur de tout homme, ne dorme jamais que d’un œil, toujours prête à se réveiller, cher Eudoxe ami des