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Cette tige desséchée et ces feuilles fanées, Footit ne s’en sépare jamais.

La prospérité du « Footit great allied Circus » ne devait pas survivre longtemps à son directeur ; la mère de Footit manquait de l’activité nécessaire pour assurer le succès de la considérable et difficile entreprise qu’est, avec son personnel, son matériel, ses chevaux, un grand cirque ambulant.

Et puis, le jeune Footit n’avait point tardé à sentir une autre influence grandissante dans la maison, une autorité à laquelle il se heurtait et dont il souffrait, celle de l’écuyer Batty, qui, par la suite, devait d’ailleurs épouser sa mère.

Ce Batty n’était pourtant pas un méchant homme, mais avec lui, sans savoir pourquoi, Footit n’arrivait pas à s’entendre ; c’étaient constamment des discussions et des scènes où le jeune Footit s’irritait de voir que sa mère ne lui donnait pas toujours raison.

Tant qu’un beau jour Footit quitta brusquement le cirque maternel et se rendit à Londres, auprès de son oncle Sanger, dont la compagnie équestre était également fort avantageusement connue en Angleterre, et même sur le continent.