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Page:France - Saint Yves.djvu/299

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ces religieux, le duc donne cinq cents livres de rentes annuelles, à prendre sur les devoirs du hâvre ou port de la Roche-Derrien. Cet acte donné à Vannes est daté du 7 octobre 1420.

Jean mourut deux ans après, en son manoir de la Touche près de Nantes. Son cœur est resté dans la cathédrale de cette ville, et son corps, après neuf ans de procès, a été rendu à sa chapelle de Tréguier, et placé près du tombeau de saint Yves. Il fallut toute la science et l’habileté du chanoine Jean de Lantillac, archidiacre de Plougastel, pour obliger les chanoines de Nantes à nous rendre ce précieux dépôt. Le bon prince a reposé en paix dans cette sépulture, jusqu’à la tourmente révolutionnaire. Sa tombe fut fouillée et profanée, comme toutes celles de la cathédrale, par des gens avides d’or et d’argent, et plus encore, semble-t-il, de destruction.

Le sol de la chapelle du duc ayant été remué, en 1868, pour préparer un caveau aux restes de Mgr Le Mintier de Saint-André, dernier évêque de Tréguier, ramené de l’exil où l’avait jeté cette même tourmente, on découvrit un crâne qu’on a supposé être celui du duc. Un de nos amis, M. R. Villeneufve, le fit renfermer dans une urne de terre grossière et le déposa dans sa tombe séculaire.