Page:France - Saint Yves.djvu/76

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de la Dame de Kermartin ! Rien, dans les documents que nous possédons, ne justifie cette prétention, bien légitime du reste, des habitants d’Yvias ; mais il y a tant de choses qui ont existé et ne sauraient se prouver aujourd’hui que par le souvenir qui en est resté. Il se peut très bien que saint Yves ait suivi, à Beauport, les leçons des savants religieux qui y vivaient alors, et même accompagné, comme petit écolier, pour y passer quelque temps, un de ces religieux désigné pour remplir les fonctions de recteur à l’église d’Yvias. Il y avait, à cette époque, à Beauport, un novice appelé Michel Vivien, que le jeune Yves prit en affection. Michel devint Abbé plus tard, et entretint avec son jeune ami les meilleures relations. Ils ont dû se faire bien des visites à Beauport et à Kermartin ! C’est cet Abbé qui l’assista à ses derniers moments. Il mourut lui-même un an après, à un âge très avancé.

Rien ne frappe plus vivement l’âme de l’enfant que les premières impressions de sa vie. Les chants de l’Eglise, ses augustes cérémonies, les riches décorations de l’autel, l’harmonie de l’orgue, le son des cloches, tout cela se grave profondément et ne s’oublie jamais. Yves aimait à assister aux