Page:France - Saint Yves.djvu/91

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ville d’Orléans comme spécialement affectée à l’étude du Droit Canon, les maîtres les plus célèbres y furent envoyés comme professeurs. Paris les vit partir et ne dissimula pas ses regrets. De tous côtés on vantait leur science, et l’on s’attendait à voir un grand nombre d’étudiants les suivre dans leurs nouvelles chaires. C’étaient des savants de premier ordre. Il suffit de nommer Guillaume de Blaye, qui devint plus tard évêque d’Angoulême, et Pierre de la Chapelle, créé depuis cardinal de la Sainte Eglise romaine. Le premier expliquait les Décrétales, et le second les Institutes, c’est-à-dire les règles du Droit, d’après les Lettres des Souverains Pontifes, et les fondements du droit romain qui, alors, et même longtemps depuis, furent les seules lois de la société chrétienne.

Yves, séduit par la renommée de ces illustres maîtres, résolut de quitter Paris où s’était passée une notable partie de son adolescence. Il y avait édifié tout le monde par l’exemple de ses vertus, et son souvenir y fut précieusement conservé. Aussi cette ville fut-elle, plus tard, la première à lui rendre les honneurs publics, en lui érigeant une église. Quelques-uns des plus anciens se rappelaient encore d’avoir rencontré, dans les rues, ce jeune