Page:France - Sur la voie glorieuse.djvu/16

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tout à coup, d’une voix tranquille : « J’entends les pas des Allemands qui montent l’escalier. J’ai mon revolver. Ne croyez plus rien de ce qu’on vous dira. »

On n’a plus revu ce jeune officier.

Nos médecins militaires rappellent Desgenettes et Larrey, par le courage et le dévouement, témoin ce major qui, dans Ypres bombardé, soignant cinquante-quatre blessés allemands, pressé de quitter son hôpital, refusa, jaloux de donner aux ennemis l’exemple de l’humanité et fut tué au chevet d’un blessé allemand par un obus allemand.

Nous les portons dans notre cœur, tous nos soldats, depuis le général en chef, d’un esprit juste et sage, dédaigneux de paraître, sévère aux grands, doux aux petits, ménager du sang de ses hommes, jusqu’au plus humble soldat de deuxième classe, qui donne sans marchander sa vie à cette patrie dont il ne connaissait qu’un village et où il ne possédait qu’un grabat dans une étable.

Ô feu ! feu sacré, va, par la nuit froide et sombre, porter à nos soldats, dans la tranchée, ta chaleur bienfaisante et brille allègrement dans leurs cœurs.

Soldats de la France, défenseurs d’une juste cause,