ne s’asseyait pas dans la chambre du roi. On s’y promenait encore moins. Et quand la mode eut amené, sous Louis XIV, l’invention des énormes perruques que l’on connaît, s’il était de bon ton de les ôter et de les peigner jusque dans l’antichambre du roi, on s’abstenait de le faire dans la chambre du lit, regardée comme la résidence du souverain. De même, pour y entrer ou en sortir, on n’ouvrait point la porte, mais on en demandait l’ouverture à l’huissier ; et au lieu de frapper à cette porte, on y grattait légèrement. Sortir le premier, était de la plus grande politesse, le dernier devant jouir plus longtemps de la vue du roi. On sortait toujours à reculons.
Je ne finirais pas, si je rapportais toutes les petites choses qu’il fallait savoir, non pour être un courtisan parfait, mais pour ne pas faire de gaucheries. Sans doute, dans les premiers temps de la monarchie, il existait d’autres usages qui nous feraient bien rire si on avait pris le soin de nous en conserver le souvenir. Peut-être ceux que nous observons aujourd’hui feront-ils aussi un jour le divertissement de nos arrière-neveux !…
On avait le tort alors, en France, d’éloigner de la cour tout ce qui paraissait militaire. Sauf les officiers des gardes, on n’y voyait jamais un uniforme, si ce n’est le jour de la revue des gardes françaises, dans la plaine des Sablons, et celui où un colonel prenait congé pour rejoindre son régiment ; alors, il paraissait avec son habit d’ordonnance.