nouvelles conspirations pour rétablir le règne de la Terreur. Après un long procès criminel qui lui fut intenté, il lui reste aujourd’hui le souvenir de son infamie, son obscurité et l’exécration de tous les honnêtes gens.
Le départ du roi fut rendu public, à Paris, le mardi vers sept heures du matin. Le premier valet de chambre, qui était du secret, puisqu’il couchait dans la chambre du roi, en fit prévenir le garde des sceaux, Duport du Tertre, et lui envoya la déclaration que le roi avait laissée en partant. Bientôt, cette nouvelle inattendue fut répandue dans tout Paris. La consternation devint générale, et plus d’un rassemblement mettait en danger la vie des citoyens. On abattait tout ce qui portait le nom ou le chiffre du roi ; les enseignes même n’étaient pas épargnées. M. de La Fayette, à cheval, suivi de ses aides de camp, se promenait dans les rues, tâchant de calmer le peuple et promettant, d’après ses mesures, le prompt retour du roi.
Aussitôt que les pages apprirent cette nouvelle, voyant le danger qu’ils couraient dans leur maison, située près des Tuileries, où la foule se portait, ils sortirent individuellement de Paris pour retourner à Versailles. MM. de Bourgogne et de Boucher, en traversant les Champs-Élysées, furent arrêtés par un détachement du poste de la barrière, qui ramenait deux de leurs camarades, MM. Douarin et Cantwell. On les conduisit à la mairie, située alors rue des Capucines. Après les y avoir interrogés, on les fit monter