Page:Franck - Le communisme jugé par l'histoire, 1871.djvu/102

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non pas une caste ou une classe de la société. Ce principe n’est pas de ceux que le temps peut détruire ; au contraire, son autorité doit s’étendre avec le temps. Nobles, bourgeois et ouvriers, tous sont également couverts de sa tutelle, tous sont également libres, tous, à mérite égal, sont admis par les lois, si non par l’équité des hommes, au même degré de considération, de dignité, de bien-être et d’influence.


Il ne viendra pas pour cela à l’esprit d’un homme sensé que tout soit pour le mieux dans les relations économiques de la société contemporaine. Il est juste de souhaiter et permis d’espérer une répartition moins inégale des produits de l’industrie, des fruits du travail national entre l’ouvrier et le capitaliste. Les situations que présentent ces deux noms devraient être plus rapprochées l’une de l’autre. Mais par quels moyens ce rapprochement si désirable pourra— t-il se réaliser ?

Le premier de tous, c’est l’accroissement de la valeur personnelle de l’ouvrier par l’instruction et par la moralité. Plus éclairé et plus rangé, il saura tirer un meilleur parti du travail de ses mains et il sera lui-même plus respecté. L’œuvre et l’artisan se feront valoir mutuellement. Il pourra compter sur les autres, parce que les autres pourront compter sur lui. Plaçant sa dignité dans les services qu’il est appelé à rendre, cherchant son bonheur dans la famille, et le cœur plein