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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/29

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autrefois beaucoup plus bas qu’il ne le fait aujourd’hui, et s’étendre jusqu’ici. Ce phénomène a d’ailleurs été observé assez souvent dans les Alpes, pour ne présenter rien d’incroyable. Sans doute de pareils faits eussent été constatés dans les glaciers des Pyrénées, si leur grand éloignement des lieux d’habitation ne les eût rendus difficiles à observer, en même temps que leur distance des terrains en rapport rendait cette étude peu intéressante pour les gens du pays.

Nous marchâmes pendant près de trois heures au milieu de ces rochers polis, en remontant le vallon. Son fond est presque entièrement dénué de grands arbres. On ne voit de pins que sur quelques éminences. Les avalanches ont balayé les autres. Mais d’un autre côté, la végétation alpestre a déployé tout son luxe pour orner les abords de ces masses de pierre. Des buissons de