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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/44

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s’étendent depuis le sommet de la Maladetta jusqu’à sa base, nous aperçûmes au-dessous de nous les eaux calmes et bleues du lac d’Albe.

La position de ce lac est des plus sauvages, situé à 2,212 mètres (Charp.) au-dessus du niveau de la mer, il est entouré de tous les côtés de blocs de rochers entassés confusément. Ces masses, dont quelques-unes sont fort grosses, sont dans un désordre tel, qu’elles semblent provenir plutôt de l’éboulement subit d’une partie du pic, que de la dégradation lente que les variations de température font éprouver à la surface des hautes montagnes.

Il est impossible de se figurer quelque chose de plus triste et de plus désolé que l’aspect qu’offrent ces débris de montagne. Nulle trace de végétation ne vient reposer la vue fatiguée de tant