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Page:Fresnel - Œuvres complètes d'Augustin Fresnel tome 1.djvu/138

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PREMIER MÉMOIRE SUR LA DIFFRACTION. 33

ment possible d’un point pris dans l’air à un autre point pris dans le verre.

45. Cette théorie des vibrations et de l’influence des rayons les uns sur les autres, qui lie déjà tant de phénomènes séparés dans celle de Newton , ne doit-elle pas conduire à la véritable explication de la polarisation ?


Mathieu, le 1 5 octobre t8i5.

A. FRESNEL.

46. P.-S. J’ai pensé qu’il serait intéressant de vérifier encore la loi de la diffraction dans une de ses limites, en mesurant l’ombre d’un fil éclairé par une étoile, et je me suis assuré que cela était facile. J’ai regardé une des étoiles les plus brillantes du firmament au travers d’une loupe de deux pieds de foyer, après avoir placé à une certaine distance un fil de fer entre l’étoile et la loupe, et j’ai vu distinctement l’ombre du fil avec les deux franges extérieures du premier ordre. Le fil de fer était à huit mètres du foyer de la loupe. J’avais calculé la largeur des franges au moyen de la formule ^L^L 6 qu i devient V^rfï lorsque le point lumineux est à l’infini, et la loupe portait à son foyer deux fils dont l’intervalle avait été déterminé d’avance par ce calcul. Malheureusement des nuages m’avaient dérobé l’étoile brillante dont je voulais me servir, et lorsqu’elle reparut elle était déjà trop élevée sur l’horizon ; cela m’obligea de me rapprocher d’un mètre du fil de fer. Son ombre devait me paraître alors un peu plus petite que l’intervalle entre les fils ; c’est ce que j’observai aussi. Je me propose de reprendre cette expérience dans des circonstances plus favorables. i.