Page:Friedrich Carl von Savigny - Traité de droit romain, Tome 1, 1855.djvu/123

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torité, et les auteurs qui ont écrit sur la pratique du droit attachent avec raison beaucoup d’importance aux Novelles non glosées[1].

Si donc il existe quelques décisions judiciaires où des textes restitués du droit Justinien aient été appliqués comme loi, ces décisions isolées sont en trop petit nombre pour renverser ou même affaiblir le principe que j’ai posé plus haut, principe reconnu de tout temps en théorie et en pratique.

Indépendamment du droit romain, nous avons encore à nous occuper du droit canon, en tant qu’il a modifié ou complété des institutions du droit romain. Le droit canon, aussi bien que le droit romain, a été reconnu comme droit commun de l’Europe. Mais les seuls recueils dont l’autorité législative soit incontestable sont le décret de Gratien, les décrétales de Grégoire IX, le Sextus et les Clémentines[2]

Si enfin on considère spécialement le droit

  1. Par exemple, la Nov. 162 non glosée. Voy. § 164. — L’autorité purement scientifique des sources du droit antérieures et postérieures à Justinien s’explique par deux analogies parfaitement semblables. Ainsi, telle est l’autorité des anciennes sources du droit germanique dans les pays de droit commun, et celle du droit romain en Prusse, on Autriche et en France.
  2. Eichhorn, Kirchenrecht, 1, p. 349-360. On a contesté l’adoption des deux recueils d’extravagantes ; mais comme elles