Page:Friedrich Carl von Savigny - Traité de droit romain, Tome 1, 1855.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

loin d’exagérer l’autorité du droit romain, en repoussera l’application à beaucoup de matières, application jusqu’ici généralement admise, même par les adversaires de l’école historique. Et l’auteur n’a rien à rétracter, car ces principes sont ceux qu’il professe publiquement depuis quarante années, preuve évidente que le reproche adressé à l’école historique est dépourvu de fondement, surtout en ce qui le touche.

Peut-être ces considérations détermineront les esprits non prévenus à finir ces querelles de partis et à abandonner peu à peu les noms qui les désignent. D’ailleurs, les motifs qui ont fait employer le mot d’école historique ne subsistent plus aujourd’hui, et le but qu’on se proposait semble à peu près atteint. Sans doute, une polémique de ce genre, mettant en présence certains principes, les dessine plus nettement ; mais cet avantage serait acheté trop cher s’il nous empêchait d’apprécier avec impartialité les travaux de nos contemporains, et s’il usait en querelles de partis des forces qui seraient mieux employées dans le but commun de la science. Je n’ignore pas que les controverses sont une des conditions vitales de la science, et je suis loin d’en nier