donc provisoirement les principes du droit romain, en me réservant d’examiner plus tard si ce sont pour nous des lois obligatoires ou de graves autorités.
Le sujet de ce chapitre se divise en deux parties : l’interprétation de chaque loi prise séparément et en elle-même ; l’interprétation des sources considérées dans leur ensemble. En effet, la réunion des sources embrassant toutes les matières du droit, nous devons y trouver le double caractère d’unité et d’universalité ; ce qui nous impose une double tâche, lever toutes les contradictions, combler toutes les lacunes.
Toute loi étant destinée à fixer un rapport de droit, toute loi exprime une pensée simple ou complexe, qui met ce rapport de droit à l’abri de l’erreur ou de l’arbitraire. Pour que la loi parvienne à ce but, il faut que sa pensée soit saisie tout entière, et dans toute sa pureté, par tous ceux qu’atteint ce rapport de droit. Ceux-ci doivent alors se transporter au point de vue du législateur, reproduire artificiellement ses opérations, et recomposer la loi par la pensée. Tel est le procédé de l’interprétation, que l’on peut définir ainsi : la reconstruction de la pensée con-