Page:Friedrich Carl von Savigny - Traité de droit romain, Tome 1, 1855.djvu/292

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riquement diverses, avec indication de leur origine. Il s’agit maintenant de montrer comment on doit interpréter ces diverses parties considérées isolément, et dans leurs rapports avec l’ensemble.

Pour interpréter un texte en lui-même, il faut apprécier tous ses caractères historiques, c’est-à-dire ne rien négliger de ce que l’inscription et la souscription nous apprennent sur sa date, son auteur, son motif même, et sur la nature particulière, souvent très-différente, de l’original. auquel il a été emprunté[1]. Ici nous pouvons nous servir non-seulement de tous les autres textes de la législation Justinienne, mais de toutes les sources du droit, antérieures et postérieures, car, d’après les principes posés (§ 17), on a vu que l’usage scientifique de ces riches et nombreux matériaux ne saurait nous être interdit.

Les parties constitutives de la législation Justinienne peuvent se diviser en deux grandes classes, que sous ce point de vue il importe de bien distinguer. La première et la pluș consi-

  1. Cela s’applique surtout au Digeste, dont chaque fragment doit être considéré comme faisant autrefois partie d’un ouvrage scientifique. Il faut en dire autant des différents textes du Code tirés d’une même constitution (coassatio). Ce cas se trouve très-fréquemment dans le Code Théodosien, quelquefois aussi dans le Code Justinien. On peut citer comme ex. la L. 5, C. de act. emti (IV, 49), qui se rattache à la L. 3, C. in quibus causis (II, 41).