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CHRONIQUES DE J. FROISSART.

de France et Engleterre, comme de ailleurs, me suy advisé de mettre en escript les grandes tribulations et pestillences qui furent en Flandre contre le conte Loys, leur seigneur, dont moult de mauls advinrent depuis, si comme vous orrez recorder avant en l’histoire ; et en l’Incarnacion commenchant l’an de grace Nostre Seigneur mil trois cens soissante dis huit. »

Puis viennent les chapitres de l’histoire, dont l’énoncé est en encre rouge, et le récit en encre noire.

Le premier et le dernier feuillet est en vélin, et le reste du volume en papier. Il y a plusieurs lacunes dans le corps du volume. Les feuillets manquans auront été déchirés ou perdus par le relieur.

Ce manuscrit se termine d’une manière imparfaite et mutilée à la levée du siége d’Audenarde, au moment où Pierre Van Den Bosschen[1] apprend la nouvelle de la défaite de Rosebecque et de la mort de Philippe d’Artevelle, le 29 novembre 1382.

Le quinzième cahier a disparu aussi.

Ce qui manque à ce volume, dont l’écriture est du quinzième siècle, est suppléé par un autre manuscrit mutilé de la même bibliothèque, coté 6177, et dont l’écriture est du seizième siècle.

677 de là bibliothèque de Cambray. — D’après une lettre écrite par l’abbé Mutte à M. de Foncemagne, je trouve que ce manuscrit appartenait avant la révolution à un M. de Herbaix de Thun-Saint-Martin, ancien capitaine de grenadiers au régiment de Nice. J’ignore comment il a passé de sa bibliothèque dans la bibliothèque publique de Cambray, où il se trouve actuellement.

Sur un feuillet placé en tête du volume, on lit :

« Cy commence la table des guerres de Flandre que le conte Loys de Male eult contre les Ganthois et Flamans, lesquelles guerres durèrent bien sept ans. »

« Et premièrement :

CHAPITRE 1er .

De la première et principale cause et rachine de la guerre du comte Loys de Male comte de Flandres, et comment blancs chaperons furent mis sus par Jehan Lyon.

L’ouvrage contient 73 chapitres, dont le dernier est :

Comment le duc et duchesse, comte et comtesse de Flandres, firent leur entrée en leur ville de Gand après la paix faite de Tournay[2].

Après la table des chapitres il manque un ou deux feuillets qui contenaient le commencement de l’histoire. Le feuillet suivant commence par ces mots :

« Sept frères, les plus grans de tous les navieurs. Entre ces sept frères y en avoit ung qui s’appeloit Guysebret Mathieu, etc. »

Le chapitre 73 finit ainsi :

« Et laisseray le duc et duchesse de Bourgongne, conte et contesse de Flandre en leur ville de Bruges, ensemble madame de Nevers leur belle-fille, et feray fin à ce présent livre des guerres de Gand. »

On lit ensuite :

« Lequel a esté escript par moy Hector Saudoyer, aliàs de Harchies, l’an de grâce mil cinq cens et trente-cinq, et à moy apartenant. »

H.
Aultre ne quiers.
Sauldoyer.

À la suite de ce morceau historique, on trouve dans le même volume l’histoire de Gérard de Roussillon et de madame Sainte Berthe sa femme, divisée en vingt-sept chapitres, et commençant ainsi :

« Pour avoir l’entendement et la congnoissance de la vie, des faits et des adventures… etc. »

Cette dernière partie du manuscrit finit par ces mots :

« Que Dieu a appareillé à ceulx qui gardent ses commandemens. »

« Escript par moy Henry Saudoyer et achevé la nuyt de la Magdelaine, l’an de grâce mil cinq cens et trente-six ; et avois lors d’âge LXIX, au dit jour. Qui le treuve se luy voeul rendre. »

H.
Aultre ne quiers.
Sauldoyer.

Le manuscrit de Paris, 9657, provient du fond de Béthune. Il est écrit sur papier, d’une écriture du quinzième siècle. Il commence par

  1. Le Piètre du Bois, de Froissart.
  2. En 1388.