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Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/240

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POÉSIES

» Conseil et confort, tout pour voir. »
— « Ahi ! di-je, vostre merci !
» En vérité dont tout muir ci
» Pour celle. Nommer li alai ;
» Voirs est qu’un petit l’en parlai
» L’autre fois. Mès depuis sans doubte,
» Si com elle euist de moi doubte,
» Elle ne se met plus en voie
» De parler à moi, ains m’envoie
» De regars amoureus trop mains
» Qu’elle ne soloit faire. Au mains,
» Ensi que dire li porés,
» Et sus ce sa response orés,
» Que point dure chière ne face ;
» Car je, qui prie à avoir grasce
» Et merci, quant il li plaira,
» En tel dangier mon coer mis a
» Que sus le point dou desconfire,
» Ensi que vous li porés dire. »
Ceste qui ot pité de moi
Me respondi : « En bonne foi,
» Je vous dirai que vous ferés.
» En une chançon escrirés
» Une grant part de vostre entente,
» Et je vous di que, sans attente,
» Del envoyer ne vous conviegne.
» Ensi c’on ne scet dont ce viegne
» Elle l’ara et le lira,
» Et aucune chose en dira ;
» Puis li dirai que fait l’avés