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Page:Frollo - Paris qui chante, paru dans Le Petit Parisien, 18 janvier 1898.djvu/11

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rent la société des Becs-Salés. Ils donnèrent ainsi dans Paris le signal du réveil de la gaieté bruyante. Après les Becs-Salés, surgirent les Amis de la Gibelotte, puis les Beni-Bouffe dont les excursions aux environs firent époque. Bientôt apparurent les Mirlitons, les Gosiers-Secs.

Vers ce même temps, un industriel inventait ou perfectionnait ces instruments de carton qui, au Carnaval, remplissent de leurs sons nasillards les rues et les carrefours. Les Sociétés bachiques ne tardèrent pas à s’emparer de ces instruments pour former les plus étranges orchestres. La première Société dite des Bigotphones date de 1885. Un an plus tard, quelques typographes de la rue Vieille-du-Temple fondaient la Société des Typo-Cartophones. Le boulevard de Strasbourg, qui avait déjà une Fanfare Volapück, eut bientôt ses bigotphonistes. Montmartre créa sa Fanfare excentrique. Belleville adjoignit à ses Sociétés