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Page:Frollo - Paris qui chante, paru dans Le Petit Parisien, 18 janvier 1898.djvu/4

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Ce que je veux signaler, ce sont les Associations chantantes issues de l’initiative populaire, créées par le prodigieux besoin d’expansion lyrique qui nous entraîne. On connaît le Caveau, on connait la Lice chansonnière, on connaît certains cénacles montmartrois qui sont des institutions où se produisent les maîtres du couplet. À côté de ces temples de la chanson, que de petits sanctuaires existent qui n’ont jamais attiré l’attention et où bat cependant le cœur du peuple qui s’y rassemble !

Ne nous intéressent-elles pas, ces modestes Associations amicales qui portent des noms d’oiseaux chanteurs ? C’est la Fauvette du Temple, le Pinson du treizième arrondissement, le Rossignol de l’avenue de Choisy, la Pinsonnette du faubourg Saint-Martin, l’Alouette de Ménilmontant, le Merle du faubourg du Temple, le Bengali du boulevard Magenta, les Fauvettes du quatorzième. Le Palais-Royal, Plaisance, Reuilly, Neuilly, Gentilly, le plateau de Vanves, ont aussi leurs Fauvettes. Créteil a ses Gais pinsons du champ de Corbilly. Ne voilà-t-il pas un joli langage ?