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Page:Frollo - Paris qui chante, paru dans Le Petit Parisien, 18 janvier 1898.djvu/8

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L’existence de toutes ces Sociétés ne nous démontre-t-elle pas combien la tradition des goguettes s’est maintenue parmi nous malgré l’édit qui les a fait disparaître, édit qu’une circulaire du Préfet de police rappelait encore en 1872 ?

C’est dans nos vieilles goguettes – elles avaient été tolérées par la police du premier Empire – que s’aiguisèrent les satiriques refrains qui préparaient la chute de la monarchie bourbonienne. Aux Gais Lurons, qui se réunissaient rue Jean-Jacques-Rousseau, fut chantée pour la première fois la fameuse chanson de la colonne. À Montrouge s’assemblaient les Lapins. La Mère Goguette tenait ses assises rue du Temple. Chose curieuse, ces vieux titres ont été repris par les générations nouvelles.