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Page:Frollo - Paris qui chante, paru dans Le Petit Parisien, 18 janvier 1898.djvu/9

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Les Joyeux Lapins existent… à la Garenne. Les Gais Lurons ont leur siège rue Ramey, et le Luron-Club se réunit rue Vieille-du-Temple. Et il n’est pas de quartier, pas de faubourg qui n’ait sa société similaire. Ce sont, à Belleville, les Sans-Souci parisiens ; rue du Four, les Amateurs de la gaieté ; rue d’Hauteville, les Amis de Rabelais ; rue de Palestro, les Rabelaisiens ; boulevard Beaumarchais, les Boute-en-train ; boulevard Barbès, les Amis du plaisir ; faubourg Saint-Martin, les Amis de la joie ; rue Truffault, les Chevaliers de la gaieté ; à Asnières, les Camaros ; à Ivry, les Enfants de Bacchus ; à Saint-Denis, les Gais enfants de La Plaine, et combien d’autres ailleurs !

Ce que l’on chante en ces réunions joyeuses n’est sans doute plus la chanson familiale et badine des Sociétés lyriques de la précédente catégorie. La Muse courtisée ici est la Muse bonne fille dont parlait Théophile Gautier dans son Rapport sur la Poésie française depuis 1830, « la Muse qui permet la plaisanterie et laisse un peu chiffonner