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Page:Froment - Notice historique sur L'Abord-à-Plouffe, c1920.djvu/36

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une grille en fer que nous apercevons à gauche, nous pénétrons dans l’immense et sinueuse allée qui mène à la Villa… Et dire que par cette grille, image de la Porte du Ciel, des hommes et de toutes les classes de la société sont venus chercher dans cet asile de la prière, de la réflexion et du silence, c’est-à-dire dans cette maison du Bon Dieu, la paix de l’âme et l’esprit d’apostolat ! Mais ils ne sont pas encore assez nombreux et Monseigneur l’archevêque de Montréal écrivant une lettre à ce sujet disait : « C’est avec les plus vives instances Nos Très chers frères, du plus profond de notre âme et persuadé d’accomplir un des actes les plus féconds de notre carrière épiscopale, que nous vous exhortons à profiter de cet admirable moyen de sanctification », et un peu plus loin : « Chaque paroisse, chaque profession, chaque association de notre diocèse devrait inscrire la retraite fermée parmi ses pratiques annuelles ». Ces belles paroles se passent de commentaires et méritent d’être méditées.


La maison fut bénite le 2 novembre 1913 par le premier Pasteur du diocèse. On y remarquait un grand nombre de prêtres et de laïques. Les citoyens de l’Abord-à-Plouffe y étaient largement représentés. Les Retraites s’ouvrirent le 12 janvier 1914. La première, celle des prêtres, avait l’insigne honneur d’être présidée par le représentant du Pape Son Excellence Monseigneur Stagni et depuis lors, des retraitants, parfois trop nombreux pour le local, y viennent puiser les miséricordes de Dieu et le zèle des âmes…