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jours, Monsieur Paton s’est montré l’ami et le protecteur des Canadiens-Français. Monsieur Paton est d’une charité proverbiale, et sa digne épouse seconde, de tout son pouvoir, son philanthropique époux. — Petit, trapu, avec figure souriante et enrichie d’une belle barbe, vêtu d’habits modestes, qui n’a vu passer Monsieur Paton dans son joli carrosse ou sa magnifique limousine ? Qui ne l’a vu saluant le pauvre comme le riche ? Et pourtant M. Paton n’est pas des nôtres par la langue et la religion. De plus il est un des plus forts financiers du pays. N’est-il pas propriétaire d’immenses terrains à Cartiervile, à St-Laurent et à Dorval ? N’est-il pas le Président de la Sheddren Forwarding Company, membre du Canadian Cartage and Storage, directeur ou actionnaire du C. P. R., de la Montréal Tramways, etc ? M. Paton, malgré et avec tous ces titres, reste bon et charitable pour tous. Chaque année il encourage les élèves des écoles en leur distribuant de riches prix. Il soutient de ses deniers tous les malheureux qu’on lui recommande. Il contribue même à la fondation ou à l’entretien d’œuvres religieuses. Son but c’est d’être utile à tout le monde et il y réussit. Y a-t-il dans la région une amélioration qui s’impose, les contribuables vont le voir et reçoivent son appui et son concours pratiques. Monsieur Paton a droit qu’on le nomme : sa modestie en souffrira mais la reconnaissance guide notre plume.

L’île Paton sur laquelle M. et Madame Paton ont fixé leur demeure d’été, mais dans laquelle ils viennent durant toute l’année, est une île superbe. Elle est située à quelques