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SAN-RON-SHÛ

L’autre ligne est celle de Nîlanetra (Chô-moku), Bhavaviveka (Chô-bên), Jñânaprabha (Thi-ko) et Divâkara (Nitti-chô), qui étaient tous Indiens. Divâkara transmit la doctrine à Hô-zô connu par son titre posthume de Gen-ju Daï-shi, qui mourut en 712. Après Hô-zô, personne ne recueillit sa succession en Chine.

De ces deux lignes, l’école de Ka-jô est considérée comme la doctrine orthodoxe.

II. Doctrine de la secte

Pendant toute sa vie, Bouddha prêcha la vérité sous deux formes relatives (Ni-taï) pour enlever les idées confuses des Âstikas, c’est-à-dire de ceux qui croyaient à l’existence de toute chose, et des Nâstikas, c’est-à-dire de ceux qui croyaient au néant de toute chose. Par la faute de ces idées, les uns et les autres souffraient éternellement de la transmigration ; aussi les désigne-t-on comme la « confusion originelle » (Hon-mai). L’une de ces deux formes relatives de la vérité est appelée la vérité banale (Zo-ku-taï), et l’autre, la vérité supérieure (Shin-taï). Elles ne sont pas les objets sur lesquels Bouddha médita, mais seulement les différences de langage de sa prédication. Il est exposé dans le Madhyamaka-Çâstra, que « les Bouddhas prêchèrent la loi aux êtres vivants, d’après les deux formes relatives de la vérité. » Mais après l’entrée du Bouddha dans le Nirvâṇa,