Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
94
LE BOUDDHISME JAPONAIS

« classe de bijou » (Ratnânubhâva ; Hô-bou) et la « classe d’action » (Karmânubhâva ; Katsou-ma-bou) en y ajoutant les trois classes du Garbha-dhâtu. La classe de Karma veut dire : l’accomplissement de toutes les œuvres, et celle de Ratna montre qu’on trouve la vérité et le bonheur sans limite dans la perfection libératrice de Bouddha.

Quoiqu’il y ait encore dans le Vajra-dhâtu le Maṇḍala des neuf assemblées, et dans le Garbha-dhâtu les treize grands palais, il nous est impossible ici de donner le détail du Maṇḍala des Deux Parties ; renvoyons donc aux autres livres ceux qui voudraient plus de détails.

ÉTAT NON CONDITIONNÉ DES SIX ÉLÉMENTS

Les « six grands éléments » (Shaṇ-mahâbhûtas ; Roku-daï) sont la terre, l’eau, le feu, l’air, l’éther et la connaissance. Ces six éléments sont omniprésents ; aussi les appelle-t-on « grands éléments » (Mahâbhûtas). Si on les divise selon les Deux Parties du Maṇḍala, les cinq premiers forment la raison correspondant au Garbha-dhâtu, et le reste qui est la sagesse, c’est le Vajra-dhâtu. Mais la raison et la sagesse ne formaient qu’un originellement ; ainsi donc, il n’y a pas de connaissance en dehors des cinq premiers éléments et ces cinq éléments n’existent point en dehors de la connaissance. Si on