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souvenirs d’une actrice.

quelle il offrait une bêche bien légère, ornée de rubans et de bouquets, et, la musique en tête, on partait joyeusement. Tout devient plaisir et mode à Paris ; on inventa même un costume qui pût résister à la poussière, car les premiers jours les robes blanches n’étaient plus reconnaissables le soir. Une blouse de mousseline grise les remplaça. De petits brodequins et des bas de soie de même couleur, une légère écharpe tricolore et un grand chapeau de paille, tel était le costume d’artiste.

Une partie de nos auteurs de vaudevilles se réunirent à nous. Le Cousin Jacques fut mon cavalier, il m’a même fait des vers à ce sujet. On bêchait, on brouettait la terre, on se mettait dans les brouettes pour se faire ramener à sa place, tant et si bien qu’au lieu d’accélérer les travaux, on les entravait. On nous dispensa bientôt des promenades au Champ-de-Mars, à notre grand regret, car cela était très amusant.

Je n’ai pas vu la fête de la Fédération. Voici ce que j’écrivais, à ce sujet, à madame Lemoine-Dubarry :