les rôles comiques, au nouveau théâtre de la rue de Richelieu, car il avait un talent naturel comme celui de Michot, mais il était plus général. La manière dont il a joué dans les pièces de Dumaniant, pièces qui n’étaient pas du bas comique et qui se rapprochaient déjà de la bonne comédie, a prouvé qu’il eût été bien dans ce genre.
Bordier venait de périr, à Rouen, victime d’une émeute populaire. On fit venir, pour le remplacer, Fusil qui était à Marseille. Je connaissais peu le talent de Bordier, le théâtre des Variétés étant celui où j’allais le moins, lorsque j’étais à Paris chez madame Saint-Huberty. À mon retour, Bordier était mort, mais voici ce que j’ai entendu raconter à Michot et à Dumaniant qui le savaient pertinemment.
Bordier relevait d’une maladie dangereuse (dont il eût mieux fait de mourir). Un de ses amis l’engagea à passer quelque temps à la campagne, près de Rouen, pour se remettre tout à fait. Il n’était nullement dans l’intention d’y donner des représentations, mais il fut tellement sollicité, qu’il ne put résister aux instances des jeunes gens de la ville