chotements et de la préoccupation des autres, ni que l’on courait à la porte chaque fois que l’on sonnait, pour prévenir sans doute de ne parler de rien devant moi. Baptiste cadet, qui était dans les grenadiers, arriva, son fusil à la main ; il logeait dans la maison.
— Mais vous êtes donc tous de garde aujourd’hui ?
— De garde ? me dit-il avec cet air niais qui le rendait si drôle, je ne sais pas trop si nous serons de garde.
Mon mari engagea mon père à coucher dans sa chambre, qu’il avait fait arranger à cet effet.
— Mais pourquoi donc déranger mon père ? il n’est pas bien loin de moi ; ce n’est pas la première fois qu’il n’y a pas d’homme la nuit dans la maison.
Enfin, mon père m’ayant dit lui-même qu’il préférait rester près de moi, je passai dans sa chambre pour voir si rien n’y manquait. Ces messieurs partirent vers onze heures ; mon mari alla embrasser sa fille