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Administration des forêts, police des forêts

Pour faciliter l’intelligence des questions forestières, nous allons expliquer sommairement en quoi consistait autrefois l’administration des forêts.

Les forêts de Gérardmer dépendaient des grueries de Bruyères et d’Arches.

Les grueries étaient des sortes de Chambres des Comptes en nombre égal à celui des prévôtés. Les officiers de gruerie s’appelaient des gruyers, du mot allemand gruen ou groen (vert), à cause de la couleur adoptée, depuis un temps fort reculé, pour le costume des agents.

Les gruyers veillaient à la garde des bois compris dans leurs circonscriptions et en tiraient tout le profit possible pour le domaine. Ils étaient en outre des officiers comptables, chargés des recettes et dépenses concernant les forêts.

Cette charge, instituée dès 1464, était importante, car les gruyers avaient sous leurs ordres des lieutenants chargés de faire la délivrance des coupes des bois, les acensements, les abornements et délimitations des forêts, et de percevoir les revenus du domaine.

En 1698, le duc Léopold supprima les grueries et attribua aux prévôts les fonctions de gruyers ; trois ans plus tard (1701), il y eut pour le domaine ducal 5 commissaires généraux, et Gérardmer dépendit du commissariat d’Épinal.

Les commissaires généraux supprimés en 1727, furent remplacés par les grands gruyers, maîtres et réformateurs des Eaux et Forêts de Lorraine, dont les offices étaient héréditaires.

Stanislas, en 1747, établit 15 maîtrises des Eaux et Forêts,