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vœu que les sexes fussent séparés à l’école du centre ; elle prétendait :

Que la régularité de l’enseignement, la décence et tout ce qui tient à la morale et aux principes religieux, font désirer, qu’il y ait au moins dans la commune deux salles d’instruction : l’une pour les garçons, l’autre pour les filles[1].

Ce vœu reçut satisfaction ; dès 1817, sœur Barbe Michel[2] fut installée à Gérardmer comme institutrice et sœur des pauvres ; l’année suivante, elle fut remplacée par Mlle Marie-Anne Gaudie[3], dont l’école fut très prospère et très estimée. Mlle Gaudier – appelée communément la maîtresse – fut la première institutrice laïque de Gérardmer et la première institutrice brevetée[4] ; elle exerça ses fonctions avec succès pendant 21 ans (1818-1839) ; elle ne faisait du reste que suivre les honorables traditions paternelles qui ont permis, pendant près de 120 ans[5], de compter un membre de la famille Gaudier comme instituteur à Gérardmer.

État de l’Instruction

En Lorraine, la langue française ne fut employée dans les actes que vers l’année 1230. Un des premiers actes authentiques écrits en français est l’acte d’affranchissement de Morviller-sur-Seille, qui date de 1232.

Les documents les plus anciens écrits en français, déposés aux archives communales, sont de la 2e moitié du xvie siècle. Le plus vieux en date est la lettre patente d’Antoine des Pérégrins, relatée précédemment, qui dispense

  1. La municipalité n’a pas fait ces réserves pour les écoles de sections, qui ont toujours été mixtes (sauf récemment celles de Xonrupt et de Kichompré).
  2. Providence de Portieux. – Les sœurs de la Providence succédèrent à la maîtresse (1839-1888).
  3. Elle était fille de J.-B. Gaudier, instituteur en 1789. C’est à son neveu, M. J.-B. Gaudier, que nous devons ces renseignements. Nous l’en remercions sincèrement. L. G.
  4. Dès 1821.
  5. Estienne Gaudier était déjà instituteur en 1723.