Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/258

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Simonin, qui se rendaient en Suisse pour le même commerce (charpie) ; à Perrin, qui vendait des comestibles aux armées ; à Bontems, cabaretier, qui exerçait aussi la profession de cantinier. Pour l’an VIII, on n’en délivra qu’un, ce fut à Viry, bonnetier, qui allait commercer en Helvétie.

Nous allons passer en revue les industries locales.

Boissellerie

Léopold Bexon dit qu’en dehors de la fabrication et de la vente des fromages, une autre branche d’industrie de Gérardmer est le travail des futailles en bois :

Grand nombre d’habitants y sont occupés, même les marcaires, dont le produit des vaches ne suffit pas à leur subsistance et pour les deniers royaux (impôts). Ils font, avec du sapin, des boites de toute espèce, des cuveaux, etc., et, avec le hêtre, des cuillères à bouche, des écuelles, des gamelles, etc., enfin tout ce qui peut se faire en bois et pour le royaume.

La fabrication des sabots, appelés en patois du pays solès de beüe et de la vaisselle en bois remonte à une époque fort éloignée. Dans les comptes de la gruerie d’Arches du xvie siècle, il existe, d’après H. Lepage, et pour chacun d’eux, un chapitre intitulé : « Les amoisonnez demeurans à Gérardmer pour faire vaxelles de bois, moitié à nostre souverain seigneur (le duc) et à l’église Saint-Pierre ». Ces « amoisonnez » ou « admoisonnés » étaient des individus qui, moyennant redevance, avaient le droit de prendre, dans les forêts communes, entre le domaine et le Chapitre de Remiremont, les bois nécessaires à leur industrie. En 1571 il y en avait 42 ; en 1585, 13. Le même auteur rapporte que « les comptes de la gruerie