Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/274

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On trouve souvent, sous la partie inférieure des plus belles pièces, un monogramme imprimé dans la pâte par un cacheton tracé à la pointe. Le plus ancien : R. F., que plusieurs amateurs croyaient signifier République française, est la marque de Roch frères. Elle indique la première période de fabrication qui s’étend jusqu’à vers 1800. Le monogramme M ou N M est celui du dernier directeur Nicolas Marulaz[1].

La faïencerie de Gérardmer n’existe plus depuis une cinquantaine d’années ; mais ses produits resteront et seront toujours appréciés par les vrais connaisseurs, sinon comme objets d’art très précieux, du moins pour leur rareté et la beauté de leur fabrication[2].

Situation générale de l’industrie en 1789, à Gérardmer

Les habitants de Gérardmer, malgré leur activité et leur esprit d’initiative, se plaignaient de la situation industrielle de leur pays.

Il serait nécessaire, écrit la municipalité en 1798, qu’il y eut dans ce canton quelqu’un qui fit filer et manufacturer des laines ou cotons, ce qui est très facile d’établir si la jeunesse veut travailler et si on encourage l’entrepreneur ; Roch (celui qui avait un foulant de laine) serait excellent pour une affaire de cette nature ; mais les fonds? Les débouchés sont faciles de tous côtés. De cette manière la jeunesse qui ne fait rien l’hiver aurait de l’occupation, s’instruirait en travaillant et gagnant. Ce serait une branche de commerce à ajouter à celui qui fait une des grandes ressources de Gérardmer, ou généralement parlant il est très actif, à raison que dans ces montagnes il le faut si on veut vivre.

Ceux qui se sont le plus distingués dans l’industrie sont les citoyens :

  1. La famille Marulaz ne vint à Gérardmer que vers 1818. (V. plus haut.)
  2. Mme Vve E. Cholé en possède encore plusieurs beaux échantillons.