Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Le document dont il s’agit[1] est un certificat délivré par les maire et sindic de la localité, en 1768[2], à un sieur « Sébastien Haxaire, marchand », habitant de Gérardmer, qui « avait acheté un cheval à Lazare, juif d’Alsace ». Ce cheval étant mort peu de temps après l’achat, Haxaire fit procéder à l’autopsie de l’animal, et il fut constaté que la bête était « pourrie au cœur et au foie » (cheval morveux). C’est ce que relate le procès-verbal en question, terminé par ces mots : « En foi de quoy nous avons apposé le cachet de notre sus dite communauté, sous l’empreinte d’un cerf, pour servir et valoir au dit Haxaire en cas de besoin. »

Au verso de la pièce, dans la marge, se trouve l’empreinte à la cire rouge du sceau communal. Elle est nettement conservée ; en voici la description : c’est un sceau circulaire, de 0m02 de diamètre, au centre duquel est placé un cerf qui passe. Les côtés sont garnis par deux branches de laurier qui se relient par le bas. En haut se trouve gravé le mot : GÉRARDMER.

Il est évident que le cerf fait allusion aux forêts étendues qui occupaient au siècle dernier la presque totalité de la superficie de Gérardmer.

Les habitants de Gérardmer devront donc abandonner[3] les belles armes, purement légendaires, qu’ils ont adoptées en 1866, et qui sont magnifiquement brodées sur la riche bannière offerte par les dames de la ville à l’Union musicale (harmonie).

  1. Documents non classés.
  2. Le 20 May. C’est la date la plus ancienne. Des fragments du cachet existent encore dans des lettres de 1775, 1782, 1783, 1785, liasses F.F.VII et F.F.VIII. Procès.
  3. M. Ad. Garnier, ancien notaire à Gérardmer, président de l’Union nautique, a fait graver les armes nouvelles sur les insignes de cette Société.