Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/78

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devaient notamment contribuer aux réparations et à l’entretien de l’église de Gerbépaulx.

Une matrone (sage-femme) de Gérardmer ayant péri dans les eaux grossies de la Vologne, avec l’enfant qu’elle portait au baptême à Gerbépal, cet accident engagea les habitants à former une paroisse ; mais ils ne furent pas distraits de l’église vicariale de Gerbépal sans contestation. Après maints pourparlers, une transaction termina le différend. Aux termes de cette transaction, les habitants de Gérardmer furent déchargés des redevances prétendues par ceux de Gerbépaulx, et détachés de leur église, moyennant une somme de deux cents francs[1] (1563, 24 Mars).

Dès l’année 1540, les habitants de Gérardmer élevèrent, sur le bord de la Jamagne, non loin de l’emplacement prétendu de la Tour de Gérard d’Alsace, une chapelle dédiée à saint Gérard et saint Barthélemy ; ils obtinrent deux ans après l’autorisation de ne plus porter leurs morts à Gerbépaulx[2], mais la chapelle vicariale de Gérardmer dépendit de la cure de Corcieux.

Le curé de Corcieux, en donnant son assentiment à l’érection d’un vicariat à Gérardmer, avait imposé aux habitants de cette localité une redevance annuelle de « vingt barils de bon beurre, bien recevable, à telle mesure qu’ils paient et livrent au sieur de Hadstatt, ledit beurre mis et livré dans des saillettes et fourni au terme de la Purification Notre-Dame, et douze fromages des hautes chaumes payables à la Saint-Barthélémy, à charge par le curé de Corcieux de défrayer les deux marguilliers et le cheval qui en effectuaient le transport[3]. »

  1. Archives communales G.G.VI.
  2. Archives communales G.G.VI. La lettre-patente qui accorde cette dispense est signée par Anthoine des Pérégrins, évêque de Toul.
  3. Archives communales G.G.VI. Titre de 1571.