Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/84

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Dès l’abord, la communauté se trouva partagée en deux camps au sujet de l’emplacement de la nouvelle église ; les uns voulaient rétablir l’ancienne, l’allonger, l’élargir et la rehausser ; les autres préféraient la construction à neuf au centre du bourg de Gérardmer ; ceux-ci, en conformité de vues avec le curé de Gérardmer, fondaient leur opinion « sur la commodité, du pasteur et du peuple, la sûreté des vases sacrés et des ornements, la décence qu’on y doit garder (à l’église) dans le service divin, qu’il n’est guère possible de bien observer dans un endroit où très souvent on arrive mouillé, par un grand froid, surtout par les grandes neiges[1]. »

Le duc de Lorraine, auquel le différend fut soumis, nomma le curé Sommier pour le trancher, et il fut décidé que l’église serait construite à neuf, au centre du village, sur le point culminant[2]. Le décret du duc qui autorisait la construction, date de 1730.

Les plans de l’édifice furent dressés par un architecte italien[3], et les travaux commencèrent en 1730.

Avant de creuser les fondations, on fut obligé de faire disparaître un énorme bloc de granit qui se trouvait à l’endroit même où est le maître-autel. Cette pierre était connue sous le nom de Roche de l’Aumerèye (de l’Aumône), parce que les pauvres avaient l’habitude de s’y placer pour demander l’aumône. Elle servait aussi d’estrade aux ménétriers dans les réjouissances populaires.

Les travaux, mis en adjudication, furent poussés avec activité, et l’église fut consacrée le 18 Août 1732.

Le petit dôme qui surmonte le chœur fut mis en adjudication en 1737 pour la somme de 750 francs[4], quant

  1. Archives communales D.D.XII.
  2. L’altitude du seuil est d’environ 680 mètres.
  3. Ils sont aux Archives départementales et en parties aux Archives communales. D.D.XII (copies).
  4. Archives communales D.D.XII.