Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

à la tour, elle ne fut édifiée que quelques années plus tard ; elle avait 80 pieds de hauteur[1]. On la surmonta d’une flèche[2] qui avait une hauteur presque égale, ce qui occasionna sa chute. La flèche fut effectivement renversée par un coup de vent le 18 Février 1756. Dans sa chute, elle endommagea gravement une partie de la toiture de la nef et brisa les lambris.

La flèche fut remplacée en 1763 par le dôme qui existe encore. L’adjudication de ce dôme[3] se monta à 1.050 francs, sans compter les transports de matériaux et fournitures de bois. La commune prit les fonds nécessaires sur les dommages-intérêts versés pour délits forestiers, savoir :

rr Sur les forêts dépendant de Saint-Dié &amp ; 232 fr.

— d’Épinal &amp ; 7o fr.

Enfin, elle y affecta en produit de ventes de bois &amp ; 334 fr.

L’église de Gérardmer fut un travail remarquable pour l’époque. Sa construction coûta 112.000 francs, sans compter les nombreuses corvées que firent les habitants.

La tradition rapporte que ceux dont la demeure était éloignée du village ne manquaient pas d’apporter pour l’édifice une pierre dont le poids était proportionné à leur force, et que l’ancien chemin vicinal de Gérardmer à Vagney doit son origine aux fréquents voyages des montagnards du Phény. Les pierres de taille, en grès vosgien, de l’église et de la tour proviennent des carrières de cette localité, abandonnées depuis longtemps[4].

Les ferrements et serrures de l’église furent payés au moyen du produit de la vente d’un pré communal qui depuis lors s’appela « Le Pré des Clefs[5] ».

En 1825, on éleva une chapelle sur l’emplacement de

  1. Archives communales. Le plan de la flèche s’y trouve.
  2. Idem.
  3. Idem.
  4. Biazot, Phény, Nayemont.
  5. Route du Biazot. En face de l’usine Simonin.