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Page:Gérard - L’Ancienne Alsace à table, 1877.djvu/138

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et authentiques sur trois banquets qui appartiennent encore à l’ancienne Alsace : celui qui termina les fêtes données à Mulhouse en l’honneur de la réunion de cette république à la France, en 1798, et qui coûta 50,000 fr. ; celui de 300 couverts que la ville de Colmar offrit au général Lefebvre, préteur du sénat, lorsqu’il vint, en 1802, présider le collège électoral du Haut-Rhin, et celui que la fédération alsacienne célébra à Strasbourg, en 1815. Les chroniqueurs de la vieille roche n’auraient pas manqué de jeter un regard curieux sur les plats suscités par ces fêtes politiques. Mais nos administrations modernes, prosaïques et tirées au cordeau, ne donnent rien à la fantaisie ni à la poésie de l’histoire. Au lieu des menus qui manquent si malheureusement, je pourrais bien servir à mes lecteurs des discours et des toasts, qui malheureusement ne manquent jamais. Je m’en garderai bien.