— Que c’est joli ! disait Julien ; je n’avais jamais vu pareille illumination.
Bientôt nos amis arrivèrent sur les magnifiques quais du Rhône qui, avec ceux de la Saône, se développent sur une longueur de 40 kilomètres. À leurs pieds coulait en grondant le fleuve, que remontaient et descendaient des bateaux à vapeur.
— Oh ! le grand fleuve ! disait Julien. J’avais bien vu dans ma géographie que le Rhône est l’un des plus beaux fleuves de France, mais je ne me le figurais point comme cela.
— J’ai lu aussi, monsieur Gertal, dit André, que le Rhône est sujet à des débordements terribles. Il est pourtant bien bas en ce moment, et au milieu s’étendent de grandes îles de sable.
— Oui, mon ami, il est bas ; mais ce qui le fait grossir si rapidement au printemps, c’est la fonte des neiges. Vous savez qu’il prend sa source au milieu des montagnes neigeuses de la Suisse, dans un vaste glacier, d’où il s’échappe