Page:G. Bruno - Le Tour de la France par deux enfants, 1904.djvu/189

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qui traversent l’Océan ; j’ai obtenu d’un matelot la permission de visiter l’intérieur d’un magnifique bateau à vapeur.

Julien tout joyeux passa un bras autour du cou de son frère, et un quart d’heure après ils étaient sur le quai.

— Oh ! mon Dieu, mon Dieu, dit Julien, que de navires ! Il y en a de toutes les grandeurs.

— Et ils viennent de tous les pays, dit André. Regarde celui-ci, qui est un des plus beaux du port en ce moment ; c’est celui que nous allons voir. C’est le Sindh, qui fait la traversée de la Chine en France : il est arrivé ici avant-hier.

André, tenant Julien avec précaution, descendit dans une barque, et le batelier les conduisit en ramant auprès du grand navire, peint en noir et orné de dorures, qui s’élevait bien au-dessus d’eux comme un édifice porté par l’eau.

Pont supérieur d’un paquebot à vapeur. — À droite, se trouve la roue à l’aide de laquelle on manie le gouvernail. Près de là, on voit les cabines du capitaine et des officiers. À gauche, sont les cages des animaux. Les passagers logent au-dessous, à l’étage plus bas : les petits trous que l’on voit le long du vaisseau sont les fenêtres de leurs cabines.


Ils montèrent avec précaution l’escalier mobile qui est attaché au flanc du bâtiment, et bientôt tous les deux se trouvèrent sur le pont, c’est-à-dire sur le plancher supérieur ; car les grands vaisseaux sont comme des maisons flottantes à plusieurs étages, et chacun de ces étages s’appelle un pont.

Le marin auquel André avait parlé à l’avance les attendait. Il leur fit faire tout le tour de la vaste plate-forme. Il leur